ADENO NUITOME

THEATRE – en tournée 21/22 et 22/23

Au cœur de la forêt se sont installés Elle et Lui. Elle est la jeune reine d’un monde végétal, il l’abreuve de ses histoires de tournées. C’est une expérience d’isolement radical. Est-ce la mort qui l’a frôlée ? A t-il tenté de sauver la femme qu’il aime ? La rivière de leur jardin peut-elle charrier les restes de Jeff Buckley ?

C’est un rossignol.
Il t’a appelée, il a dit qu’il voulait te voir, il a dit qu’il ne voulait pas te laisser dormir, il a chanté tellement fort que tu t’es réveillée. Il dit que les amoureux ne doivent pas dormir la nuit. Il dit la nuit n’est pas noire elle est violemment zébrée de rouge. Il dit chante, crie, sois sauvage.

GÉNÉRIQUE

CRÉATION 2021

Texte : Lola Molina / Mise en scène : Lélio Plotton
Avec : Charlotte Ligneau et Antoine Sastre
Scénographie : Adeline Caron
Création sonore : Bastien Varigault
Création vidéo : Jonathan Michel
Création lumières : Maurice Fouilhé
Composition guitare : Julien Varigault
Régie : Mehdi Benhafessa

Production et diffusion collectif&compagnie
Production Estelle Delorme
Diffusion Géraldine Morier-Genoud

Relations presse : Francesca Magni

Crédits photo : Jonathan Michel

DATES

9 mars 2023 : Théâtre Mac Nab – Vierzon

23 février 2022 : Centre Culturel Albert Camus, Issoudun 

12 janvier 2022 : Maison de la Culture de Bourges – Festival Région en scène

1 et 2 décembre 2021 : Halle aux Grains, scène nationale de Blois

6 > 25 juillet 2021 : La Manufacture, Avignon

8, 9 avril 2021 : CDN Orléans / Centre Val de Loire

Mai 2021 : présentation lors de la journée R.I.D.A. (ONDA)

 

 

NOTES D'INTENTIONS

Nous créons sur scène le cœur de la forêt qui les abrite, et au milieu des herbes folles et de la nature sauvage nous formons des bulles « naturalistes » : son bureau d’écriture, le tapis du salon, le banc dans le jardin.
C’est dans cet endroit fantasmagorique qu’elle trouve le moyen de parler, survivre et écrire.
L’espace est baigné de lumière et de couleurs.
La scénographie et la vidéo plongent les acteurs dans la nature. Ils se fabriquent une tanière, comme deux animaux blessés. Une multitude de bouquets d’herbes sauvages couvrent la scène. Graminées, fleurs de carottes, fleurs de lin, herbes pourpres. Ce sont les herbes de leur prairie, peut-être aussi se sont-ils mis à faire des boutures et des expériences botaniques ?
La vidéo prolonge la nature avec trois surfaces verticales de projection. Décor réel et mental dans lequel évoluent les personnages, la vidéo fonctionne comme une toile peinte mouvante. Gros plans de fleurs, de plantes, de rivière, ralentis et colorisés, la nature est d’une beauté tantôt majestueuse tantôt inquiétante. Méconnaissable parfois.
Les acteurs font et défont ce champ d’herbes folles. On y découvre des espaces de vie réalistes. Les scènes du quotidien s’entrechoquent avec les échappées poétiques.
Le texte est baigné de culture rock. Nous créons une bande originale. L’univers sonore suit l’état intérieur des personnages, il est constitué d’une ligne mélodique fonctionnant comme un leitmotiv, tantôt épuré tantôt orchestré et qui se teinte parfois de guitares électriques.
Cette traversée est lumineuse et colorée. Il y a énormément de violence dans leur histoire, dans leur amour, dans leurs sentiments. Derrière la poésie et le lyrisme, c’est un ouragan qu’ils affrontent. Ils se débattent, ils luttent ! Il y a de l’espace et de la circulation dans ce spectacle, il y a du mouvement parce qu’ils sont traversés par la maladie et la mort et qu’ils redeviennent presque sauvages pour y résister.

Lélio Plotton.

 

« Adeno Nuitome » est le terme poétiquement scientifique que j’invente pour parler du cancer de la jeune femme du texte.
Le texte est une suite d’impressions, de touches sensibles prélevées sur leurs dialogues, des paroles plus intérieures dans laquelle l’autre peut intervenir ou être imaginé.
Il y a la forêt, la nature qu’ils découvrent et dans laquelle ils vont vivre une expérience radicale d’éloignement de leurs milieux d’origine. Il y a de l’isolement inspiré de Thoreau ou des zadistes dans leur installation à la campagne.
ELLE et LUI vont interroger les liens entre création, mort et nature. Sont-ils indissociables ? Que faut-il traverser ? Comment pourrait-ELLE ne pas lier son état de création et sa traversée de la mort ? Et ELLE va lier écriture et maladie, raconter l’intime et le secret de l’augmentation des cancers chez la personne jeune, comme d’autres écrivains avant elle ont écrit sur d’autres maladies ou approches de la mort – je pense à Hervé Guibert ou Jean-Luc Lagarce. 

Lola Molina.

INFORMATIONS DE PRODUCTION

PRODUCTION
Compagnie Léla

COPRODUCTION
Halle aux Grains – Scène nationale de Blois, CDN Orléans / Centre Val de Loire, Centre Culturel Albert Camus – Issoudun.

SOUTIENS
D.R.A.C. Centre – Val de Loire, Région Centre – Val de Loire, Maison de la Culture – scène nationale de Bourges, La Chartreuse – CNES. Avec le soutien à la diffusion festivalière de la Région Centre-Val de Loire. 
Le texte a reçu le soutien du Centre National du Livre.

Texte édité aux éditions Théâtrales.

Production et diffusion collectif&compagnie
Production Estelle Delorme – 06 77 13 30 88 – estelle.delorme@collectifetcie.fr
Diffusion Géraldine Morier-Genoud – 06 20 41 41 25 geraldine.moriergenoud@collectifetcie.fr
PRESSE
REVUE DE PRESSE

 

Adeno Nuitome prend pour point de départ un bouleversement tel que tout est à récréer. La pièce raconte un basculement total. Celui d’une femme, écrivaine, trentenaire, atteinte d’une grave maladie, qui trouve refuge et apaisement dans l’éloignement et l’isolement. Elle entretient un dialogue salvateur avec l’homme qu’elle aime. Ils se parlent inlassablement, revivent des instants de leur existence commune, où même ce qui paraît anecdotique ou banal n’est jamais insignifiant. La parole abonde, intérieure ou adressée. Entre dialogues, monologues et soliloques, se fait entendre une riche palette d’impressions, d’émotions. La langue indéniablement poétique et inspirée se veut néanmoins nette, concrète, parfois crue. Chez Lola Molina, l’écriture est toujours liée à la musique. Les mélopées mélancoliques et écorchées de Jeff Buckley font replonger l’héroïne dans l’adolescence et les premiers émois amoureux.
La beauté du spectacle repose sur ses deux interprètes, Charlotte Ligneau et Antoine Sastre, et l’amour tendre et infaillible qui transpire entre les personnages qu’ils incarnent. Un amour qui protège, sauve, se fait rempart à un profond sentiment de tristesse, de panique, de désespoir, de révolte. Ensemble, ils se dressent face à l’adversité, doivent en même temps accepter l’épreuve et conjurer le sort. Sur le plateau de la Manufacture à Avignon, se trouve toute l’intimité nécessaire, pour raconter, leur histoire sans aucune sensiblerie, mais avec une juste sensibilité.
Christophe Candoni, Sceneweb, 17 juillet 2021.

Les deux comédiens donnent vie et chair à ce duo d’écorchés malgré eux, montrant un tact, une élégance remarquables, avec des comportements et des mots de la vie de tous les jours, mais qui sur le plateau n’oublient jamais que nous sommes bel et bien au théâtre.
L’écriture de Lola Molina a cette légèreté qui fait passer les pointes les plus amères. Parfois avec un grand sourire, d’autres fois un éclat de rire.
La scénographie d’Adeline Caron, les belles lumières de Maurice Fouilhé, comme l’importante création sonore signée par Bastien Varigault ajoutent à la magie de cette traversée des vivants vers le non-retour éternel. Sombre mais sobre, triste mais lumineux, cet Adeno Nuitome est un hommage chaleureux à l’espoir et à l’amour. « 
Gérald Rossi, L’humanité, 8 juillet 2021.

Adeno Nuitome : on aime.
Cette création (avril 2021 au Centre dramatique national d’Orléans) va vous plonger dans la relation complexe qui unit un jeune couple. Lui travaille dans l’univers du théâtre, fait des tournées et mène une vie bien remplie et trépidante, elle est malade, elle souffre d’un cancer. Il lui raconte ses journées, elle écrit des livres depuis qu’ils se sont installés à la campagne et qu’ils ont décidé de changer de vie…
La scénographie et la vidéo plongent les acteurs dans la nature. Ils se fabriquent une tanière, comme deux animaux blessés. Une multitude de bouquets d’herbes sauvages couvrent la scène. Graminées, fleurs de carottes, fleurs de lin, herbes pourpres. Derrière la poésie et le lyrisme, c’est un ouragan qu’ils affrontent. Ils se débattent, ils luttent…
Patrick Denis, La Provence, 6 juillet 2021.

L’écriture de Lola Molina résonne avec justesse à travers les corps et les voix des deux comédiens engagés, Charlotte Ligneau, à la sobre présence scénique, émouvante et paisible, et la force d’Antoine Sastre, en accord avec sa partenaire : proximité et détachement, recul et coups de colère.
Les interprètes parcourent cet espace à vif, semé d’obstacles et de vases éparpillés, avec derrière eux les images projetées de la vidéo de Jonathan Michel – des rêves de forêts embrasées, des visions poétiques de feuilles et frondaisons, verdures et couleurs.
Véronique Hotte, Blog Hottello, 11 avril 2021.

Charlotte Ligneau se compose une silhouette d’adolescente farouche, pieds nus avec son sweat à capuche. Elle a la sensibilité d’une écorchée vive. Le désir amoureux l’enflamme et la terreur de la mort la saisit. Elle passe de la douceur à la rage, des détails du quotidien à ses sentiments. Elle illumine la scène au milieu des fleurs, elle flambe, elle se consume. Antoine Sastre avec sa chemise de bûcheron répond à ses désirs, attentif, amoureux, discret. Tous deux donnent beaucoup de force à ce duo amoureux.
Micheline Rousselet, Blog Culture, 18 avril 2021

Dans ce beau spectacle qui oscille entre poésie et lyrisme, humour, cette politesse du désespoir, et violence, « chaque douleur est une bourrasque immense » qui nous entraîne un peu plus loin dans cette vie à mort rythmée par des accords de rock où chacun se perd et se retrouve.
Sarah Franck, Arts-chipels, avril 2021

L’écriture fine et ciselée dans un langage simple de Lola Molina accentue encore le côté onirique, sensible et mélodique. Charlotte Ligneau donne à ces mots un poids charnel, précis, touchant. Elle parvient à faire éclater dans son personnage tant la simplicité que la profondeur, tant la réalité de ses peurs que la grâce de vivre pour la fiction littéraire.
Bruno Fougniès,  La revue du spectacle, 15 avril 2021